Collection: Ackerman Paul

 

Biographie de Paul Ackerman

Paul Ackerman, né le 17 septembre 1908 à Iași (Roumanie) et mort à Paris le 13 mars 1981, est un peintre, lithographe, sculpteur et décorateur de théâtre roumain naturalisé français. Vivant en France depuis 1912, il est associé à l'École de Paris.
À l'âge de quatre ans, Paul Ackerman, dont le père est administrateur de société et grand amateur d'art, émigre avec sa famille à Paris pour fuir l'antisémitisme en Roumanie. Ils s'installent dans une grande villa face au bois de Vincennes. Après des études secondaires au lycée Charlemagne et à l'École alsacienne, Ackerman commence des études de droit et de lettres à la Sorbonne en 1925, mais découvre rapidement sa véritable vocation dans l'art en visitant assidûment le musée du Louvre.
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En 1933, Paul Ackerman épouse Simone Laverrière, originaire de Royan. En 1936, dans son atelier du 100, rue du Faubourg-Saint-Honoré, il réalise des projets pour Elsa Schiaparelli et Marcel Rochas, tout en fréquentant l'atelier de Fernand Léger. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé, fait prisonnier, puis libéré et rejoint son épouse à Vichy. Expulsé comme Juif, il se réfugie à Saint-Tropez et vit dans des conditions modestes tout en tissant des liens d'amitié avec Pierre Bonnard. De 1942 à 1945, il se consacre à la peinture de paysages, de nus, de natures mortes et d'autoportraits dans le sud de la France. À la Libération, il retourne à Paris, retrouve son atelier et fréquente des artistes tels que Jean-Michel Atlan, Jean Dubuffet, Serge Poliakoff, et Alexandre Garbell. En 1947, il expose chez Raymond Creuze et remporte le prix Pacquement en 1950.
L’œuvre de Paul Ackerman se distingue par sa polyvalence et ses mutations. Bien qu'il ait exploré différents styles, son travail est marqué par une constante recherche de sens métaphysique et symbolique. Dans les années 1950, son œuvre, au style formel abstrait, révèle une inspiration concrète. Il revient ensuite à la figuration avec des grands cycles comme Rembrandt, Vivaldi, et Dickens. Son intérêt pour l'ésotérisme, influencé par des auteurs comme René Guénon, se manifeste dans des œuvres comme *L'Agartha* (1965), explorant des thèmes cosmogoniques et symboliques.
Paul Ackerman exprime dans ses notes manuscrites une réflexion sur la pérennité de son travail, se demandant si le temps reconnaîtra sa valeur ou effacera son œuvre. Il meurt en 1981 et repose au cimetière parisien de Bagneux (4e division). Son œuvre, riche en diversité stylistique, continue de susciter l'intérêt pour sa profondeur symbolique et sa recherche constante de sens.