Issu d'une famille aisée où son père, administrateur de société et grand amateur d'art, influence son éducation artistique, il s'installe dans une grande villa face au bois de Vincennes. Après des études secondaires au lycée Charlemagne et à l'École alsacienne, il entame des études supérieures en 1925 mais abandonne rapidement le droit pour l'art.
En 1933, il épouse Simone Laverrière, originaire de Royan. Dès 1936, installé dans son atelier du 100, rue du Faubourg-Saint-Honoré, il collabore avec les couturiers Elsa Schiaparelli et Marcel Rochas tout en fréquentant l'atelier de Fernand Léger, expérience qui enrichit sa formation artistique.
La Seconde Guerre mondiale bouleverse sa trajectoire : mobilisé, fait prisonnier puis libéré, il rejoint son épouse à Vichy. Expulsé comme Juif, il se réfugie à Saint-Tropez où il vit dans des conditions modestes de 1942 à 1945. Cette période difficile devient paradoxalement fructueuse : il noue une amitié précieuse avec Pierre Bonnard et se consacre intensément à la peinture de paysages, nus, natures mortes et autoportraits.
À la Libération, de retour à Paris, il retrouve son atelier et côtoie Jean-Michel Atlan, Jean Dubuffet, Serge Poliakoff et Alexandre Garbell. Sa première exposition chez Raymond Creuze en 1947 est suivie du prix Pacquement en 1950. Dans les années 1950, son style formel abstrait révèle paradoxalement une inspiration concrète, avant un retour à la figuration avec de grands cycles dédiés à Rembrandt, Vivaldi et Dickens.
Influencé par l'ésotérisme et les écrits de René Guénon, il explore des thèmes cosmogoniques dans des œuvres comme "L'Agartha" (1965). Interrogeant dans ses notes la pérennité de son travail, il meurt en 1981 et repose au cimetière de Bagneux.