Collection: Epstein Henri

 

Biographie d'Henri Epstein

Henri Epstein, né à Łódź (Empire russe) le 14 janvier 1891 ou le 20 juin 1892 et mort en déportation à Auschwitz (Troisième Reich) en 1944, est un peintre français d'origine russe, rattaché à l'École de Paris. Fils de Samuel Epstein et Anne Czapnik, il perd son père, libraire, à l'âge de trois ans et est élevé par sa mère, qui encourage son talent précoce pour la peinture.
Henri Epstein commence sa formation à l'École de dessin de Jakub Kacenbogen à Łódź, où il est condisciple de Zygmunt Landau, avant de poursuivre à l'Académie des beaux-arts de Munich jusqu'en 1910. Lors d'une première visite à Paris en 1912, il participe à la création de la revue éphémère *Machmadim*, consacrée à l'art juif, aux côtés d'autres artistes comme Pinchus Krémègne, Léon Indenbaum, et Isaac Lichtenstein. Il retourne ensuite servir dans l'armée polonaise et s'installe à La Ruche en 1913.


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À La Ruche, Henri Epstein se lie d'amitié avec Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine, et Pinchus Krémègne, et fréquente l'Académie de la Grande Chaumière. Il est remarqué par le commissaire de police et collectionneur Léon Zamaron, qui le considère comme le « peintre le plus doué » de son temps. Les choix de Zamaron influencent ceux de Jonas Netter, qui intègre également Epstein dans sa collection.
Par son mariage avec Suzanne Dorignac, l'une des quatre filles du peintre Georges Dorignac, Henri Epstein devient le beau-frère du peintre André Hébuterne, ainsi que des sculpteurs Marcel Damboise et Louis Dideron. À partir de 1930, il effectue plusieurs séjours en Bretagne avec son mécène, le docteur Gilles, et passe également de nombreux moments à peindre sur le motif dans le Vieux-Port de Marseille.
En 1938, Henri Epstein acquiert une maison à Épernon et s'y installe. Il est arrêté par la Gestapo, probablement à la suite d'une dénonciation, et conduit à la maison d'arrêt de Chartres le 23 février 1944. Il est interné au camp de Drancy le 24 février, puis déporté le 7 mars par le convoi n° 69 à Auschwitz, où il meurt en déportation.