Collection: Gavarni Paul

 

Biographie de l'artiste

Sulpice-Guillaume Chevallier, dit Gavarni, né à Paris le 13 janvier 1804 et mort à Paris le 23 novembre 1866, est un dessinateur, aquarelliste et lithographe français.
Il est le père du peintre Pierre Gavarni (1846-1932).
Fils d'un agriculteur parisien, il adopte le pseudonyme Gavarni après des séjours dans les Pyrénées, notamment à Gavarnie. Ce pseudonyme est parfois, mais à tort, associé au prénom Paul.
Remarqué par l’abbé de La Mésangère, il publie dans le Journal des dames et des modes, puis collabore avec La Mode et d'autres journaux comme L'Artiste, L'Illustration, et son équivalent espagnol La Ilustración. Sa série des fumeurs de pipe est particulièrement célèbre.


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En 1835, il devient collaborateur régulier du Charivari, aux côtés d'Honoré Daumier. Ses lithographies pleine page dans ce journal sont reconnues comme des œuvres majeures de l'artiste. Dans les années 1840, il participe à l'illustration de l'ouvrage Les Français peints par eux-mêmes de Léon Curmer, et collabore avec Grandville aux publications de Pierre-Jules Hetzel, comme Le Diable à Paris, réunissant des textes de Balzac, George Sand et Charles Nodier.
Il est l'auteur d'un recueil littéraire unique, Les Douze mois, publié en 1869. En 1852, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Durant sa vie, Gavarni réside à divers endroits de Paris, notamment à Montmartre et à la rue Saint-Lazare. Il passe également un an à la prison pour dettes de la rue de Clichy en 1835-1836. Il décède au 29 rue Chardon-Lagache, dans le 16e arrondissement de Paris, en novembre 1866, quelques mois après la mort de son plus jeune fils Jean, âgé de 10 ans. Gavarni est enterré au cimetière d'Auteuil.
Connu pour ses séries lithographiques comme Les Enfants terribles et Fourberies de femmes, Gavarni se distingue par son regard moqueur, parfois amer, sur la société parisienne sous Louis-Philippe et le Second Empire. Il était très lié aux frères Goncourt, qui l'admiraient.

Gavarni s'est également spécialisé dans l'illustration du Carnaval de Paris. Un journal écrivait, plus de vingt ans après sa disparition : « Le mot de Gavarni semble de plus en plus juste. – Le carnaval ! disait-il, ça n'existe pas, c'est moi qui l'ai inventé à raison de cinquante francs le dessin ! »

Les œuvres de Gavarni demeurent un témoignage précieux de la société parisienne de son époque, marquées par un regard critique et souvent ironique.