Sa carrière française débute en 1952 suite à sa rencontre avec le décorateur André Arbus au domicile du peintre Guido Cadorin à Venise. Cette rencontre déterminante l'amène à participer à la construction du paquebot Bretagne, pour lequel elle crée un grand autel en pierre destiné à la chapelle du navire.
Établissant son atelier avenue du Maine à Paris, elle devient la praticienne privilégiée d'Arbus, exécutant des éléments décoratifs qu'il intègre dans ses créations mobilières. Leur collaboration s'étend à de prestigieux projets, des grandes commandes officielles comme la décoration des paquebots transatlantiques Viêt Nam (1952) et Pasteur (1961), aux commandes privées telles que la villa Jean-Marie Terrin à Aix-en-Provence (1955).
Son style se caractérise par la création de panneaux monumentaux en pierre de la brèche de Chassagne rose, ornés de décorations inspirées des mythes anciens et traitées dans l'esprit des bas-reliefs néo-assyriens. Cette inspiration antique lui permet de produire quelques-unes des meilleures interprétations modernes des mythes gréco-romains.
Maîtrisant parfaitement la statuaire ancienne, elle renouvelle sa représentation à travers divers matériaux : marbre, calcaire, plomb, plâtre, argile et bronze. Le "Centaure", daté de 1961, illustre cet ensemble majeur qui traverse toute sa carrière artistique. En 1955, elle conçoit la longue frise de l'épopée viking du Grand Salon du Palais des Consuls à la Chambre de commerce de Rouen.
Ses dessins à l'encre témoignent également de la fluidité et de la spontanéité de son style, complétant un œuvre sculptural d'une rare qualité qui fait d'elle une figure marquante de l'art décoratif franco-italien du XXe siècle.
