De famille juive, il passe une enfance itinérante entre Piatra Neamț, Galați, Mărășești, Fălticeni et finalement Bucarest, où il suit des cours de dessin parallèlement à ses études. Cette mobilité géographique précoce nourrit peut-être sa sensibilité aux transformations et métamorphoses qui caractériseront son œuvre.
Son installation parisienne en 1930 le plonge immédiatement dans l'effervescence surréaliste. Les amitiés nouées avec les figures centrales du mouvement orientent durablement sa recherche artistique vers l'exploration de l'inconscient et du merveilleux quotidien. Ses représentations d'êtres écorchés révèlent une réflexion profonde sur la vulnérabilité humaine et les structures cachées de la réalité.
Durant la Seconde Guerre mondiale, son exil dans le sud de la France devient une période de collaboration fructueuse avec d'autres surréalistes réfugiés. Cette expérience collective enrichit sa pratique et confirme son appartenance au mouvement, malgré les difficultés historiques.
Les années 1948-1949 marquent une évolution décisive avec la diversification de sa peinture et l'entrée dans une période de fragmentations où il fait "éclater le monde minéral". Cette phase révèle sa capacité à renouveler constamment son langage plastique tout en conservant une cohérence esthétique.
Sa carrière d'illustrateur d'œuvres littéraires témoigne de sa polyvalence et de son engagement dans les échanges entre arts visuels et écriture, caractéristique du surréalisme. Ses nombreuses expositions confirment sa reconnaissance internationale.
Jacques Hérold laisse un héritage durable au sein du surréalisme, ses travaux continuant d'être célébrés pour leur originalité et leur profondeur psychologique, témoignant d'une recherche artistique constante sur les mystères de la condition humaine.