Son parcours académique atypique, débutant par la biologie et l'architecture avant de se tourner vers les arts plastiques, nourrit une approche créative singulière. Cette formation scientifique initiale transparaît peut-être dans la rigueur compositionnelle de ses œuvres et sa capacité à maîtriser diverses techniques artistiques.
Il commence à exposer dans les années 1900, période durant laquelle ses voyages en Italie, Espagne et à travers la France enrichissent considérablement son vocabulaire plastique. Ces découvertes géographiques et culturelles influencent durablement son évolution stylistique, l'amenant à développer des compositions dramatiques caractérisées par des "périodes de blanche" et une approche cubisante.
Sa participation à la Société belfortaine des beaux-arts en 1926 et au Salon des Tuileries de 1938 témoigne de sa reconnaissance dans les circuits artistiques officiels. Ces expositions confirment sa position dans le paysage artistique français de l'entre-deux-guerres.
Au-delà de la peinture, sa polyvalence créative s'exprime dans la création de cartons de tapisseries pour les manufactures d'Aubusson, révélant sa maîtrise des arts décoratifs. Ses collaborations avec Paul Claudel et Georges Duhamel illustrent son ouverture aux échanges interdisciplinaires et sa capacité à dialoguer avec les grandes figures intellectuelles de son époque.
Son portrait immortalisé par une estampe d'Henri Vergé-Sarrat témoigne de l'estime de ses pairs. Cette reconnaissance artistique mutuelle souligne son intégration réussie dans les réseaux créatifs parisiens.
Inhumé au Père-Lachaise, il laisse une œuvre multiforme qui traverse tous les domaines artistiques, de la peinture à la littérature, témoignant d'une curiosité intellectuelle et d'une créativité qui caractérisent l'esprit des avant-gardes parisiennes du XXe siècle.
