Ekegårdh Hans

Biographie

Hans Adolf Lukas EKEGÅRDH (1881-1962) est un peintre suédois né à Kristianstad et décédé à Paris. Initialement musicien formé à l'École royale supérieure de musique de Stockholm et premier violon à Paris en 1902, il se reconvertit à la peinture en 1908 face à des revenus insuffisants. Marié à la peintre Marguerite Lemaire (Marguerite Ghy-Lemm) en 1910, il expose aux prestigieux Salons parisiens et ses œuvres sont conservées au Nationalmuseum, au Musée Carnavalet et au Musée Bernadotte.
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Fils d'Oscar Ekegårdh et d'Anna Hanson, sa formation musicale initiale influence probablement sa sensibilité artistique. L'expérience du premier violon parisien témoigne d'un niveau technique élevé et d'une connaissance intime de la capitale française où il s'établira définitivement.

Sa reconversion artistique de 1908 révèle un pragmatisme créatif : confronté aux difficultés financières du métier de musicien, il transpose sa sensibilité artistique vers la peinture. Cette transition tardive, à 27 ans, témoigne d'une détermination remarquable et d'une capacité d'adaptation exceptionnelle.

Son mariage en 1910 avec Marguerite Lemaire, elle-même peintre reconnue sous le nom de Marguerite Ghy-Lemm, l'inscrit dans un milieu artistique stimulant. Cette union professionnelle et personnelle favorise probablement son intégration dans les cercles picturaux parisiens.

Sa reconnaissance s'affirme par sa participation aux salons les plus prestigieux : Salon d'automne, Salon des Tuileries et Salon des indépendants. Ses expositions dans des galeries réputées comme Bernheim Jeune et Marcel Bernheim confirment sa position dans le marché de l'art parisien.

Les œuvres "Décoration" et "Place de la Concorde" présentées au Salon d'automne de 1928 révèlent son intérêt pour les sujets urbains parisiens. Sa participation à l'Exposition d'art suédois au Musée du Jeu-de-Paume en 1929 souligne son rôle d'ambassadeur de l'art nordique en France.

La mention de Claude Lanzmann dans "Le Lièvre de Patagonie" évoque un épisode trouble de l'Occupation où Ekegårdh aurait prêté son studio à la mère du futur cinéaste, témoignant d'une possible solidarité face aux persécutions nazies. Cette anecdote révèle un homme engagé dans les tragédies de son époque, au-delà de sa seule production artistique.