Collection: Dauchot Gabriel
Biographie
Gabriel Dauchot est un artiste peintre et lithographe français né le 10 mai 1927 à Livry-Gargan et mort le 7 novembre 2003 à Paris 10e. Surnommé « le peintre de la comédie humaine », il est associé au mouvement figuratif de la Jeune Peinture au sein de l'École de Paris.
Soutenu par les encouragements de son père, architecte, et peignant dès l'âge de quatorze ans, Gabriel Dauchot, dont l'admiration va à Maurice Utrillo et Chaïm Soutine, reçoit en 1940 les conseils d'Émile Othon Friesz et d'Yves Brayer à l'Académie de la Grande Chaumière, puis entre en 1942 à l'École nationale supérieure des beaux-arts.
Il participe dès sa jeunesse aux Salons parisiens et n'a pas encore vingt ans lorsque la galerie Katia Granoff, puis la galerie Cardo, organisent ses premières expositions personnelles. « Le lauréat est un moins de trente ans » observe Claude Roger-Marx, qui ne manque pas de relever « l'atmosphère de déguisement qui lui est chère » ainsi que « la sourde truculence qu'il donne aux fonds opaques où chantent avec distinction des gris froids, des verts, des carmins et des safrans » lorsqu'en 1951 le prix de la Société des collectionneurs et amateurs d'art est attribué à Gabriel Dauchot.
Waldemar George observe dans les années 1950 que si « ses œuvres de début étaient traitées dans un style réaliste qui rejoint parfois le populisme, le peintre tente de s'en dégager et réagit contre un art littéraire ». Ses dernières toiles d'alors, « portraits, paysages, compositions et natures mortes, s'imposent par la vie intense de la matière ».
Près de quarante ans plus tard cependant, en 1989, Gérald Schurr continuera de retenir dans l'œuvre de Dauchot « une campagne triste peuplée d'êtres pitoyables, à mi-chemin entre le drame et la dérision, un univers truculent sauvé du tragique par un humour grinçant ». Son appartement-atelier était situé au no 5 place Pigalle à Paris.
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« Dauchot est le peintre de la nostalgie. Il aurait voulu vivre entre 1850 et 1900 et les personnages qu'il représente portent généralement des costumes désuets. Il peint des arlequins tristes, des oiseleurs accablés, des violonistes des rues, des paysages de neige, des natures mortes et des enterrements. Mais, s'il exprime la nostalgie par le choix de ses sujets, il l'exprime aussi par sa technique. Il n'emploie jamais de couleurs pures. Sa manière évoque Soutine par l'importance des effets de matière, Degas et Toulouse-Lautrec par la mise en page. » — Yvon Taillandier
« Il est aujourd'hui l'un des plus grands artistes de Paris, dans la tradition d'un Utrillo, d'un Marquet ou d'un Dufy. Il nous convie à une promenade nostalgique dans un Paris hors-du-temps, celui des petits métiers, des mécanos et des grisettes, des mansardes et des bistrots, ce Paris gouailleur qui l'amuse et l'attendrit et qu'il nous restitue à sa manière. » — Jacques Chirac, Rétrospective Gabriel Dauchot, [catalogue], Lanobre, château de Val, été 1992
« […] La saveur d'une réalité tragi-comique contée dans cet expressionnisme truculent, teinté d'humour noir, qui fut unanimement salué par la critique dans les années d'après-guerre. » — Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p.302.
« Dauchot affectionne, en dehors des natures mortes et des paysages, ces êtres anonymes, mélancoliques, rêveurs, garçons de café, mariés qui se mêlent à des personnages directement issus d'un univers de saltimbanques: pierrots, arlequins […] Ce “marchand de merveilleux” ; comme l'appelle René Domergue, sait aussi teinter d'humour noir certaines de ces scènes, notamment ses enterrements. » — Lydia Harambourg
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Le Boucher - Dauchot Gabriel
Prix habituel $478.00Prix habituelPrix unitaire / par