Le voyage indien de jeunesse aux côtés de son oncle peintre Thomas Daniell forge sa sensibilité artistique et son goût pour l'exotisme. Cette expérience formatrice en Orient influence durablement sa vision du paysage et sa maîtrise de la lumière, éléments qui caractérisent ses œuvres matures.
Frère du graveur Samuel Daniell, il évolue dans un milieu familial entièrement voué aux arts graphiques. Cette émulation fraternelle stimule probablement sa recherche technique et son perfectionnement dans l'art de l'estampe.
Sa spécialisation dans l'aquatinte, technique complexe permettant des rendus subtils de lumière et d'atmosphère, le distingue parmi ses contemporains. Cette maîtrise technique lui permet de produire des œuvres d'une qualité exceptionnelle, alliant précision documentaire et sensibilité artistique.
Ses publications révèlent un artiste méthodique et ambitieux. "A series of Views of London etc." (1812, 12 planches couleurs) témoigne de sa capacité à documenter l'architecture urbaine, tandis qu'"Interesting selections of animated nature" (1809-1820, 120 planches) révèle son intérêt pour l'histoire naturelle.
Son chef-d'œuvre "A Voyage round Great Britain" (1814-1820, quatre volumes) constitue un témoignage visuel inestimable des côtes britanniques. Ce projet monumental de 308 eaux-fortes aquatintées, mesurant 29 x 20 cm sur feuilles de 38 x 28 cm, révèle un documentariste rigoureux doublé d'un artiste sensible.
"Illustrations of the island of Staffa" (1818, 9 planches couleurs) complète cette géographie artistique des îles britanniques. Ces publications établissent Daniell comme chroniqueur visuel de son époque et géographe artistique de référence.
La présence de ses œuvres dans des institutions prestigieuses mondiales - Dallas Museum of Art, Royal Academy of Arts, National Maritime Museum, Harvard University Art Museums - confirme sa reconnaissance internationale et la valeur documentaire durable de son travail.
