Collection: Steinlen Théophile Alexandre

 

Biographie de Théophile Alexandre Steinlen

Théophile Alexandre Steinlen, né à Lausanne le 20 novembre 1859 et mort à Paris (18e arrondissement) le 13 décembre 1923, est un artiste anarchiste, peintre, graveur, illustrateur, affichiste et sculpteur suisse, naturalisé français en 1901.
Fils de Samuel Steinlen, employé des Postes de Lausanne et petit-fils de Christian Gottlieb (Théophile) Steinlen, peintre et dessinateur d'origine allemande, Théophile Alexandre Steinlen étudie la théologie à l'Université de Lausanne pendant deux ans. En 1879, il se tourne vers l'art en suivant une formation au dessin d'ornement industriel à Mulhouse, avant de s'installer à Paris avec sa femme Émilie en 1881.
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Logeant depuis 1883 sur la butte Montmartre, Steinlen se lie rapidement avec des personnalités artistiques telles qu'Adolphe Willette et Antonio de La Gandara. Il fréquente le cabaret le Chat Noir, où il devient ami avec Henri de Toulouse-Lautrec et Aristide Bruant. Il expose au Salon des indépendants dès 1893 et au Salon des humoristes. Adversaire de l'injustice, il dépeint des scènes de la rue, des usines et des mines, mettant en avant les déshérités comme les mendiants, ouvriers, gamins dépenaillés et prostituées. Il est aussi connu pour ses dessins de chats dans toute leur fantaisie. Steinlen privilégie le dessin et le pastel pour représenter la vie quotidienne et ses petits métiers, inspirant des œuvres de Jean Peské et Pablo Picasso. Il développe également une œuvre gravée et est surtout populaire pour ses affiches, comme celle de la Tournée du Chat Noir. En plus de ses illustrations littéraires et collaborations avec divers journaux humoristiques, il pratique la sculpture sur le thème des chats, et fonde Les Humoristes en 1911 avec Jean-Louis Forain et Charles Léandre. Steinlen est inhumé au cimetière Saint-Vincent à Paris. Engagé dans diverses causes libertaires, il illustre des ouvrages anarchistes et milite pour des syndicats d'artistes. En 1915, malgré son âge, il se rend au front pour représenter la vie des soldats et des civils durant la Première Guerre mondiale. En 1917, il est missionné par La Mission Artistique aux Armées pour rapporter des œuvres graphiques du front, concentrant ses dessins sur la misère des soldats et l’exode des civils.