Collection: Bellangé Hippolyte

 

Biographie de Bellangé Hippolyte

Bellangé Hippolyte, né le 6 février 1800 à Paris et mort dans la même ville le 10 avril 1866, est un peintre, dessinateur, graveur et lithographe français célèbre pour ses peintures de batailles et de scènes militaires.
Issu d'une famille modeste, Joseph-Louis-Hippolyte Bellangé est le fils de Pierre-Antoine Bellangé, menuisier, et de Marie-Anne Agnès Quenet. Après des études au lycée impérial Bonaparte, il est placé dans une maison de commerce avant de rejoindre l'atelier du peintre Antoine-Jean Gros en 1816. Parmi ses condisciples figurent Richard Parkes Bonington, Eugène Lami, Camille Roqueplan et Paul Delaroche. Bellangé se lie d'amitié avec Nicolas-Toussaint Charlet, avec qui il partage une passion pour l'œuvre de Théodore Géricault. Influencé par Charlet, il se tourne vers la lithographie, une technique nouvelle à l'époque.
De 1823 à 1835, Bellangé publie 15 albums lithographiques sur des sujets militaires et patriotiques, ce qui lui attire une popularité croissante. Il fait ses débuts au Salon en 1822 et obtient une médaille de seconde classe en 1824. La reconnaissance officielle arrive avec "Napoléon au retour de l'île d'Elbe" en 1834, qui lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Cette œuvre est largement gravée et lithographiée par l'artiste lui-même, suivie de grandes toiles consolidant sa réputation de peintre militaire. Aux côtés de Charlet et Auguste Raffet, il devient l'un des principaux artistes de la représentation des soldats de l'Empire.
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En 1837, Bellangé s'installe à Rouen avec sa femme et leur fils Eugène, où il est nommé conservateur du musée. De retour à Paris en 1853, il se consacre à représenter les guerres du Second Empire avec des œuvres telles que "Bataille de l'Alma" (1855), "Prise de Malakoff" (1858), et "Combat dans les rues de Magenta" (1861). Après le succès de "Les Deux Amis" (1861), il est promu officier de la Légion d'honneur. Il renouvelle également son intérêt pour la lithographie avec une série sur la guerre de Crimée.
Dans ses dernières années, Bellangé revient à l'épopée napoléonienne avec des œuvres comme "Épisode de la retraite de Russie" (1863) et "Les Cuirassiers de Waterloo" (1865). Son dernier tableau, "La Garde meurt" (1866), est terminé la veille de sa mort. Bellangé est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.
Au cours de sa carrière, Bellangé présente plus de 120 toiles et produit environ 800 lithographies. Ses œuvres reflètent un talent pour représenter des masses sur le champ de bataille et une connaissance approfondie de la guerre. Sa capacité à rendre les détails et les émotions des soldats, ainsi que son habileté technique, font de lui une figure notable de la peinture militaire du XIXe siècle.